[LIVRE] LE LIVRE DE PERLE, Thimotée de Fombelle

vendredi 14 novembre 2014



Couverture Le Livre de Perle "Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse. Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour? Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas ?"

      Entrer dans Le Livre de Perle a pour moi été une épreuve étrange. Et je pense que cette chronique en sera le reflet. Cette lecture a été, je vous l’assure, très plaisante. Chaque chapitre fut très agréable à lire. Une fois les chapitres rassemblés ensemble.. ce fut une autre paire de manche. Allez savoir pourquoi, je crois n’avoir rien compris aux livres. J’ai bien saisi les différentes dimensions du récit.. mais je ne saurai vous en dire plus. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir fait un effort. J’ai beaucoup apprécié le début très féérique. Autant que le monde dans lequel évolue la petite boutique de guimauves. Mais je n’arrive pas à saisir pourquoi mon cerveau n’a pas réussir à faire le lien. J’ai sûrement du confondre, me tromper ou être emporté dans ce tourbillon de mots qui m’a finalement perdue.
J’en suis d’autant plus triste que j’ai adoré l’écriture de Thimotée de Fombelle. Sa plume est comme toujours, et sans surprise, aussi belle, aussi prenante. Mais je pense que l’alchimie avec ce roman a bien eu lieu. Mais pas avec le résultat attendu. Je me suis retrouvé face à un mystère. Un mystère que je n’ai pas résolu.
Heureusement, je ne compte pas en rester là. Je suis perturbée. J’ai l’impression d’avoir échoué. Peut-être n’était-il pas temps que je le lise. Mais ce n’est pas grave. Le charme a opéré. Il suffit d’attendre. Il est certain que je le relirai. J’ai besoin de comprendre. Mais au fond, doit-on vraiment comprendre pour apprécier ?
Je ne pense pas. Même sans avoir tout bien suivi, cette lecture a été très agréable, très… Conte. Et… je n’ai pas encore compris celui-là, même si sa magie a eu une emprise.
Alors oui, mon avis ne vous aidera pas. Il n’aidera personne. Ni vous, ni moi, à mieux comprendre ou à saisir ce que j’ai ressenti. Savoir si vous devez le lire ? Je pense. En suis-je sûre ? Comment ? Peut-être.
Lisez. Vous saurez alors ! 
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Le livre de perle, Thimothée de Fombelle
Gallimard -297 pages
Jeunesse - Conte
Prix grand format

ENDGAME : Puissant, effrayant, prenant.

vendredi 7 novembre 2014

Couverture Endgame, tome 1 : L'appel      Quand j'ai reçu cette brique, je me suis dit : Wouah. Ce bouquin va envoyer du lourd. (Il était vraiment lourd, et grand, je vous assure !) Et je peux vous dire une chose dès maintenant, je ne m'étais pas trompée. 
Endgame c'est douze jeunes de civilisations différentes, douze jeunes de moins de vingt ans. Douze jeunes entraînés depuis toujours. Pourquoi ? Pour l'Endgame.
Endgame a commencé.

Ce qui m'a tout de suite plu, c'est l'écriture des auteurs qui nous plonge immédiatement dans leur roman, sans même de nous laisser prendre le temps de tout comprendre.
Alors, positif ou négatif ?
Les deux. Mais parlons immédiatement du négatif.
Il est certain que tout va vite dès le commencement. On ne sait pas vraiment ce qu'est Endgame, et même s'ils tentent de nous l'expliquer par les relations entres les personnages et leurs proches, ce n'est pas chose si simple. Rien n'est vraiment clair, personne ne sait d'où vienne ces Dieux et je dois dire que la fin n'a fait qu'empirer ma mécompréhension. Je passe directement à la fin, il est vrai. Mais je dois bien avouer qu'au moment où j'espérais tout comprendre.. un choix a été fait qui m'a sincèrement perturbée. Je ne suis d'ailleurs pas sûre, à l'heure actuelle, d'avoir saisi là où ils voulaient en venir. 
Mis à part ça, l'écriture est un vrai plus. Le fait de rentrer immédiatement dans le récit nous empêche de décrocher ou de s'ennuyer avec un début d'intrigue qui dure plusieurs centaines de pages... Ce qui rallonge l'histoire n'est donc pas l'écriture, mais plutôt que le fait que le panel de personnages est dense (ils sont douze !) et qu'il faut bien tous nous les présenter.
D'ailleurs, s'il y a bien un risque dans ce genre d'organisation, c'est que l'on tend à apprécier un personnage plus qu'un autre, et à délaisser un peu les chapitres des autres. C'est ce qui m'est arrivé. Très attachée à Sarah, Chikoyo et Christopher sont des personnages qui m'ont beaucoup plu. Alors évidemment, lorsque je switchais à d'autres, l'effet était moins présent. Mais peu importe. 
Les personnages ont tous leurs facettes (plus ou moins dérangeantes, ou plus ou moins humaine) et c'est à nous de voir. Cependant, les auteurs ont fait un travail sur l'écriture qui est formidable. Alors que le narrateur n'est pas personnage comme dans beaucoup de romans young-adult, ici, le narrateur a une position différente, que l'on rencontre assez peu généralement. C'est régulièrement que des phrases représentent les pensées d'un personnage. C'est très impressionnant à lire, difficile à expliquer, et ça rend le récit encore plus dynamique.
Cette dynamique est d'ailleurs reprise tout le long du récit. De villes en villes les joueurs se déplacent, aussi vite que nous de chapitres en chapitres. Au bout d'un moment, j'avoue ne même plus chercher à comprendre le pourquoi du comment. Car avec du recul, le tout peut-être assez contestable. Mais pourquoi pas. 
D'ailleurs, j'ai ressenti ce sentiment un peu tout le long du roman. Et je pense que cela est du à un point qu'a très bien su nommer Mathilde. L'inhumanité. La plupart des personnages ont vraiment cet aspect inhumain. Pour la plupart d'ailleurs, ce sont ceux qui ne parvenaient pas à communiquer (en sachant que la communication est le propre de l'homme). L'une est muette et a des difficultés pour s'exprimer, un autre a des tics qui l'empêche d'avoir des relations sociales normales, bref, vous l'avez compris, les auteurs dès le départ nous pose des personnages qui sont incapable d'être de réels êtres humains puisqu'à la base ne possèdent pas toutes les caractéristiques d'un humain.
Alors une fois cela vu, il est tout à fait normal de voir à qui on s'attache.. Sarah.. Jago.. Christopher. Peut-être les trois personnages les plus réalistes de l'histoire.
Et en même temps.. un énième triangle. Une énième histoire dans l'histoire. 
Les plus réalistes ? Je ne suis pas si sûre. Aaaaah c'est sûr, les trois sont des beaux gosses pas possible, ont un charme fou à faire tomber tout le monde. Sérieusement ? 
Après Legend à qui j'avais déjà reproché ce critère.. je me retrouve avec ce nouveau problème. Je commence à ne plus du tout supporter ce genre de personnages. Les gens trop parfait : non merci.
Voilà, c'est dit. 

En tout cas, pour terminer cette loongue chronique, Endgame est un roman puissant qui possède toutes les clefs (ahaha, comprendra qui pourra ;-) pour poser les bases et continuer sur une suite que je serai ravie de découvrir. Chaque lecteur devrait y trouver son plaisir, malgré un narrateur qui sait comment manipuler les sentiments de son lecteur. Cependant, j'imagine que tous les aspects positifs du roman font largement le poids fasse au reste, et je vous conseille de le découvrir si vous voulez ressentir toutes ces émotions à la fois ! 

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Endgame par James Frey & Johnson-Shelton
Gallimard Jeunesse - octobre 2014
477 pages
20 €

LEGEND, Marie Lu - Un monde militaire et politique à vous sidérer.

dimanche 2 novembre 2014

Couverture Legend, tome 1      Voilà des semaines que j'avais envie de lire ce premier tome ! Qu'est-ce que j'ai pu vous en parler sur la page Facebook.. Et.. c'est lors de la rentrée scolaire, à l'université, qu'une de mes amies (qui vient de la même ville que moi), m'a dit qu'elle l'avait, et qu'elle pouvait me le prêter. Je la vénère depuis ce jour là !
Legend est un roman de science-fiction, qui se passe bien loin de notre époque dans une société dirigée par la République. Immédiatement, vous visualisez le contexte, et la dimension de cette science-fiction qui tend à faire la critique d'une société.. comme beaucoup d'autres science-fiction ces derniers temps. Cependant, celle-ci m'a beaucoup plu pour son rapport au gouvernement et à l'armée qui est à mon goût beaucoup plus présent que dans ce que j'ai déjà pu lire. Avant, les héroïnes (trouvez moi des héros!) étaient du peuple. Là, June fait partie de l'armée. June est une prodige, un génie. Une fille qui, à peine à quinze ans surpasse la plupart du monde de par ses capacités. Et je pense que le fait qu'elle soit proche de ce contexte gouvernementale m'a plu d'autant plus. J'ai adoré suivre de près cette énigme qu'elle déchiffre au fur et à mesure.
Bien évidemment, le côté peuple n'est pas omis. Sinon comment aurait-on l'habituelle révolte que l'on trouve dans ce genre de roman ? Le côté peuple est là grâce à Day. Day est un jeune homme (de quinze ans..) qui lui vit dans la pauvreté, et qui vois la Maladie se propagé un peu partout, et dès le début du roman, sur sa famille. Day, à seulement quinze ans est pourtant déjà l'ennemi numéro un de la République.
Bon, dit comme je le dis, j'ai l'air de me moquer. En réalité, non. J'ai adoré ce premier tome, et je lirai avec une hâte immense les suivants. Cependant, certaines choses m'ont déplu, et si je devais en citer une qui les engloberait toute.. ce serait la crédibilité qui n'est pas vraiment là. Je veux dire.. l'ennemie n°1 est un adolescent de quinze ans ? J'ai du mal à y croire. Plus, peut-être. On m'aurait dit vingt déjà pourquoi pas. Mais à quinze ans j'ai déjà du mal à m'y faire à l'idée. De même, et comme on s'en doute dès la présentation des personnages, le rapprochement et la rencontre entre June et Day est exprimée beauuuucoup trop rapidement. C'est d'ailleurs un des points qui m'a le plus gênée. June est parfaitement belle, douée, intelligente avec un corps de rêve.. et selon June, Day est le mec le plus beau de je ne sais où. J'ai trouvé ça facile et sans crédibilité. Voilà, coup de gueule passé.
Passons à ce qui m'a plu. Comme je le soulignais plus haut, j'ai adoré le contexte militaire. Ca change des autres dystopies et ça fait du bien, un peu d'originalité s'il vous plaît. Le chapitre et le roman sont plutôt courts, ce qui permet une action rapide, correctement rythmée et par conséquent hyper prenant. L'écriture de l'auteure nous plonge vraiment dans son récit, sans nous y faire décrocher.
Les rebondissement de fin sont eux aussi très bien menés. Je ne m'y attendais pas, et j'ai été vraiment surprise parce qu'il s'est passé.
J'ai trouvé ce roman sincèrement palpitant. J'ai adoré June et Day (séparément) car une fois ensemble il me fut insupportable (et en même temps assez accommodable) de les voir s'admirer l'un l'autre sans cesse. J'ai trouvé ça plus rapide qu'il aurait fallu, et plus de longueur de m'aurait pas déplu. En revanche, les personnages en eux-mêmes sont à tomber par terre. Chacun a son charme qui a su me toucher. Le contexte politique est vraiment bien mené et travaillé. Bien évidemment, on en veut toujours plus. On espère avoir les réponses dans les prochains tomes.. Et bientôt, c'est moi que vous trouverez à l'intérieur, plongée dans leur lecture ! 

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Legend, T1 de Marie Lu
Castelmore - 285 pages
Environ 15 € 
Sortie française : 2012